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Alexandre Baudino
Le jeune homme pressé, virevoltant, a pris le temps de mettre sa science et sa curiosité au service d'une fougueuse envie de créer. Et tout de suite des pièces abouties à la maîtrise bousculée par la rage du four à bois, rugueuses et raffinées, sombres et éclatantes, d'une intemporelle modernité. Bonne route Alex... tu as pas fini de nous étonner.
" D'abord... il y a les argiles mélangées au gré des envies : faïences rouges, noires, blanches, chamottées ou non... un peu de grès, puis de la terre à creuset. Aujourd'hui j'observe neuf terres différentes sur le râtelier en attente de cuisson. De chair et d'os, les pièces attendent de recevoir une seconde peau, un engobe de terre blanche. Différentes épaisseurs me permettent de mettre en valeur les traces laissées au tournage et de créer une composition pour le décor à venir. Décor qui naît d'un geste spontané, lâché. Parure d'oxydes métalliques, d'engobes colorés qui révélera ses plus beaux éclats sous la glaçure transparente, la cuisson effectuée. Cette cuisson au bois, vers 1160 °C, c'est la "part du feu" qui apporte des variations de couleur et de texture suivant la place choisie et le passage de la flamme créé. Feu qui captive comme un écran de cinéma d'antan. Et le four à bois, c'est aussi une moment agréable dans le jardin avec le passage des amis, une journée de partage et de convivialité." |
